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Comment optimiser la fiscalité sur les versements d'un PER

par Antoine Jenoudet

avril 2025

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’impose comme l’outil incontournable pour les avocats qui souhaitent se constituer une retraite complémentaire tout en réduisant leur imposition. Et si la fiscalité du PER est souvent évoquée à la sortie, la fiscalité d’entrée reste le véritable moteur de ce dispositif.

Dans cet article, on décrypte pour vous, comment fonctionne la fiscalité d’entrée du PER, quels sont vos plafonds de déduction, et comment en faire un levier fiscal dès cette année.

Pourquoi le PER est particulièrement adapté aux avocats libéraux ?

En tant qu’avocat, vous cotisez à la CNBF pour votre retraite de base et complémentaire. Mais ces régimes ne suffisent pas à maintenir votre niveau de vie à la retraite.

undefined Le PER permet de constituer une épargne retraite privée tout en profitant d’un avantage fiscal immédiat, ce qui le rend particulièrement attractif pour les professions libérales soumises à l’impôt sur le revenu.

Fiscalité PER : un fonctionnement avantageux à l’entrée

Déduction des versements volontaires

En tant qu’indépendant, vous pouvez déduire les sommes versées sur votre PER de votre revenu professionnel imposable (BNC). C’est le principe central de la fiscalité du PER.

undefined Vous réduisez ainsi votre bénéfice imposable, et donc votre impôt sur le revenu.

Quel plafond de déduction pour un avocat libéral ?

Les avocats relèvent du régime fiscal des Travailleurs Non Salariés (TNS). À ce titre, vous bénéficiez du plafond dit "Madelin PER" :

Pour 2025 :

  • 10 % de votre bénéfice imposable, dans la limite de 8 PASS (soit 376 800 €),
    undefined soit une déduction maximale de 37 680 €

  • + 15 % de la fraction de votre bénéfice comprise entre 1 et 8 PASS
    undefined ce qui peut porter le plafond au-delà de 87 135 € pour les hauts revenus.

undefined Un levier fiscal bien plus puissant que celui offert aux salariés.

Exemple concret : un avocat à Paris

Prenons l’exemple d’un avocat au Barreau de Paris, avec un revenu imposable de 100 000 € par an.

  • Il verse 15 000 € sur un PER.

  • Il est dans une tranche marginale d’imposition à 41 %.

undefined Il économise 6 150 € d’impôt grâce à la fiscalité d’entrée du PER.

Et en bonus : il se constitue une épargne retraite sécurisée et capitalisée.

Peut-on refuser la déduction fiscale ?

Oui, c’est possible. Au moment du versement, vous pouvez choisir de ne pas déduire vos cotisations PER de votre revenu imposable.

Dans ce cas :

  • Pas d’économie d’impôt à l’entrée,

  • Mais une fiscalité plus douce à la sortie : le capital sera exonéré d’impôt sur le revenu (seuls les gains seront taxés).

undefined Ce choix est pertinent si vous êtes en début de carrière, faiblement imposé, ou si vous anticipez une fiscalité plus forte à la retraite.

Ce qu’il faut savoir en plus

  • Le plafond de déduction est mutualisable avec votre conjoint si vous êtes marié ou pacsé (déclaration commune).

  • Une partie du plafond non utilisé peut être reporté sur 3 ans.

Conclusion

Pour un avocat libéral, le PER est bien plus qu’un outil de retraite : c’est un véritable levier d’optimisation fiscale. Grâce à la fiscalité d’entrée du PER, vous pouvez réduire significativement votre impôt sur le revenu tout en préparant sereinement l’après-barreau.

Vous vous demandez combien vous pouvez déduire cette année ?

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Écrit par Antoine Jenoudet

CEO de Promis.